La première de la tournée d'Indochine à Epernay : une vraie réussite

Une mise en scène intergalactique, un hommage continu à David Bowie, le dernier album quasi joué dans son intégralité, 2h50 de concert mené tambour battant devant un public de fidèles venus de toute la France et de Belgique... Nicola Sirkis, le patron d'Indochine, a été à la hauteur de sa réputation.


Les premiers sont arrivés dès mercredi. Malgré la neige et le froid glacial, ils ont planté leurs tentes à flanc de coteaux au-dessus du Millesium, la grande salle de concert d'Epernay en Champagne. Gants, bonnets, couvertures de survie et réchaud, ils étaient parés. L'objectif? Être au pied de la scène, au plus près de leur idole pour le coup d'envoi samedi de la tournée 13 d'Indochine.

À l'entrée de la salle, les ouvreuses scannent chaque billet. Certains sont «gagnants» et permettent à 500 heureux élus de rejoindre deux zones privilégiées de part et d'autre de la scène. «Une idée de Nicola Sirkis pour que ce ne soit pas toujours les mêmes devant. Et contrairement à d'autres, il n'a pas fait payer cette fosse or», souligne Vincent Dourlet, directeur du Millessium. À 20h40, des sons électro annoncent l'arrivée du groupe. Derrière l'impressionnante régie de seize écrans et surmontées par deux cameramen, c'est le signal. La quasi-totalité du public est debout. Des ballons rouges volent. Seuls quelques gradins derrière la régie font face à la scène. Sur le rideau de la scène, un mot de Nicola Sirkis: «faites ce que vous voulez avec votre smartphone..mais sans flash SVP.»



Une mise en scène stellaire



À 20h43, le noir se fait. Une clameur jaillit de la fosse. Les fans allument leurs téléphones et les brandissent comme des lucioles. Un grondement descend du plafond. On lève le nez. Au-dessus de la fosse, le ventre d'une immense soucoupe volante s'allume . Ses hublots faits d'écrans plats à forme géométrique variable s'ouvrent sur le ciel étoilé. Les planètes, les astéroïdes défilent. C'est magnifique. Sur scène, d'autres écrans surélevés eux aussi en forme de hublots donnent d'autres points de vue. On se croirait au planétarium. Des «plings» et des conversations venus de l'espace retentissent. On pense à la dernière tournée de Mylène Farmer qui avait choisi ce même thème dans sa mise en scène. Ici, la production est un cran en dessous en termes d'effets spéciaux mais très réussie quand même.


«Waouuuuuuuuu, Nicola on t'aime!!!», s'exclame la foule. Le voilà justement; Veste noire à capuche, débardeur noir fluide qui s'avance. Démarche féline sur la jetée qui fend la salle jusqu'à sa moitié. Surprise: sa fidèle coiffeuse Patricia l'a teint en blonde platine. On a aussitôt une pensée pour ses fans qui copient son look et vont devoir aller chez le coiffeur. «On s'est trompé de concert, c'est Plastic Bertrand», plaisante notre voisine. Pour Batistian Pierloot, c'est davantage un hommage à David Bowie. «C'est quasiment la même couleur de cheveux que sur la pochette du single Starman, fait-il remarquer. D'ailleurs, Bowie est omniprésent sur ce show: on entend sa musique en entrant dans la salle et il est de nombreuses fois présent à l'image sur les vidéos au-dessus de la scène quand Sirkis chante que tous ses héros sont morts.» La batterie du suédois Ludwig Dahlberg éclate. Des lasers bleus fendent la foule. Des paillettes tombent du plafond. Ce ne sera pas la dernière. C'est parti pour 2h50 de show.


D'une voix puissante, Sirkis enchaîne les titres. Silhouette de jeune homme, il sautille, tape des mains au-dessus de sa tête, fait des quarts de tour «new wave», bras écartés comme un avion. Surtout, il s'allonge souvent tout près des fans dont il caresse sensuellement les mains. Il est tactile mais aussi courageux quand il s'offre un bain de foule. Il traverse intégralement la salle, gradins compris, uniquement protégé par un technicien. Pour ce genre d'aventure, Johnny Hallyday avait au moins dix «malabars» chargés de sa sécurité autour de lui.

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