Incendie de Bolloré Logistics, près de Rouen : pourquoi pas de sirène, ni de FR-Alert ?

Alors qu'un énorme panache de fumée a surplombé l'agglo de Rouen en raison d'un incendie chez Bolloré Logistics, lundi 16 janvier 2023, aucun dispositif d'alerte n'a été déclenché.



Un impressionnant incendie, dont l’origine est inconnue, a touché un entrepôt de Bolloré logistics à Grand-Couronne, vers 16h30, lundi 16 janvier 2023. Il contenait des batteries au lithium et des pneus.

Le feu n’a heureusement fait aucune victime selon le dernier bilan. Et selon les analyses réalisées par les sapeurs-pompiers, « sur le site et à proximité », il n’y aurait pas de toxicité.

Cependant, l’incendie a généré un énorme panache de fumée qui a surplombé l’agglo de Rouen et de nombreuses déflagrations à cause des batteries. Alors pourquoi aucun système d’alerte n’a été activé, que ce soit les sirènes ou FR-Alert ? Les habitants de l’agglo de Rouen ont seulement reçu un sms de la part de la Métropole Rouen Normandie – pour ceux qui s’étaient préalablement volontairement inscrits à cette alerte de la Métropole -, vers 18 heures.



Pourquoi le préfet n’a pas déclenché les sirènes et FR-Alert ?

Le préfet, Pierre-André Durand, a indiqué, lors d’une conférence de presse, lundi soir, qu’il n’y avait pas lieu d’activer les dispositifs FR-Alert ou les sirènes, « étant donné la nature du site et des produits qui brûlent ». L’entrepôt de stockage de Bolloré Logistics n’est pas un site Seveso. Il s’agit cependant d’une installation classée soumise à « enregistrement ».


« Il n’y avait pas lieu d’ordonner un confinement ou une évacuation des populations, poursuit le préfet. Au-delà du caractère très visuel du panache, et au regard de la nature des mesures effectuées, il n’y a pas lieu de les déclencher. »


« En 2023 comme en 2019, nous voulons vérité et justice »

Des explications qui ne semblent pas convaincre le syndicat CGT, qui a réagi par voie de communiqué, après le déclenchement de l’incendie. « Il aura fallu 1h45 pour que la Métropole de Rouen envoie un message aux abonnés pour signaler simplement d’éviter le secteur sans indiquer d’autres de mesures de préventions, peste Gérald Le Corre du syndicat CGT dans un communiqué. Trois ans après Lubrizol, la population de Rouen et de son agglomération n’est toujours pas clairement informée des mesures à prendre pour se protéger lors d’un sinistre comme les récents travaux universitaires l’ont montré. »

« On a reçu un SMS de la Métropole seulement à 18h12, c’est trop tard et en plus, il n’y avait aucune d’indication alors que c’est du lithium ! », déplore avec colère Simon de Carvalho, de l’Association des sinistrés de Lubrizol (ASL).

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