Aurlus Mabélé, figure de la musique congolaise, est décédé des suites du Covid-19
Le chanteur Aurlus Mabélé, une figure du soukouss – version moderne de la rumba congolaise –, infecté par le coronavirus, est décédé jeudi à Paris à l’âge de 67 ans, annoncent sur les réseaux sociaux sa fille Liza Monet, et son ancien collaborateur,
« Mon papa est mort ce matin du coronavirus, merci d’honorer sa mémoire. C’est une grande légende du soukouss que le peuple congolais perd aujourd’hui », écrit notamment la rappeuse Liza Monet sur Twitter.
Mon papa est mort ce matin du coronavirus ... Merci d’honoré sa mémoire . C’est une grande légende du Soukouss que le peuple congolais perd aujourd’hui . Je suis inconsolable et effondrée . Mon papa que j’aime tant ... Aurlus Mabele ...— . (@LizaMOfficiel) March 19, 2020
Un état de santé fragile
De son vrai nom Aurélien Miatsonama, Aurlus Mabélé, né à Brazzaville, au Congo, dans le quartier de Poto-Poto, s’est imposé sur la scène du soukouss dans les années 1980 avec le groupe Loketo, fondé en compagnie du guitariste Diblo Dibala.
Le soukouss, qui n’est autre qu’une variante, plus rapide avec l’apport de sons sortis de synthétiseurs et boîtes à rythmes, de la rumba congolaise des années 50, 60. Dans les années 1990, il apportera une touche antillaise à sa musique, ce qui lui vaudra de connaître un certain succès aux Antilles, à l’instar d’un autre groupe congolais plus anciens, Les Bantous de la Capitale.
Le musicien était de santé fragile depuis une quinzaine d’années, et avait déjà été victime d’un AVC. Son dernier album en date, Ça va se savoir, datait de 2004.