Samat, le rappeur abattu à Garges-lès-Gonesse, préparait un nouvel album

Agé de 37 ans, le rappeur de la Seine-Saint-Denis a été tué par balles lundi en début de soirée à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise)


Tragique nouvelle pour le monde du rap français. Le rappeur Samat a été tué par balles lundi en début de soirée à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise) dans un probable règlement de comptes, a-t-on appris auprès du parquet de Pontoise. Agé de 37 ans et originaire de Stains, en Seine-Saint-Denis, il était connu des services de police pour trafic d’armes et de stupéfiants, rapporte l’AFP.

Le mois dernier, en parallèle de la sortie d’un clip intitulé Crime Organisé, en feat avec Kalash Criminel, Samat annonçait la sortie d’un nouvel album Commission rogatoire, après un an et demi d’absence. « Vétéran de la scène rap hexagonale », comme le décrit le site hip-hop Booska-p.com, le rappeur avait eu un regain de popularité avec une série de freestyle en 2017, et des collab notables avec Sofiane, l’un de ses proches.

Un nouvel album et de nombreux feats

Membre du collectif La Rafale avec Larsen dans les années 2000, Samat a sorti plusieurs albums solos dont Juste milieu en 2006 et La douleur du bitume en 2009. Une carrière stoppée l’année suivante, car comme le rapportait le Parisien, le rappeur est soupçonné d’avoir voulu tuer un homme devant un centre commercial de Garges-lès-Gonesse. Il est alors mis en examen et incarcéré pour tentative d’assassinat, dans une affaire de marque de vêtements.

Il opère un retour remarqué aux côtés de Sofiane, en 2016, où il apparaît à ses côtés dans Tireurs dans la ville, l’un des épisodes de la série « Jesuispasséchezso ».




L’année suivante, on retrouve Samat dans une série de freestyles, Réel, où Fianso répond au rendez-vous, tout comme les proches du rappeur de Stains, Niro et Bakyl. « Tailler ses rimes au couteau suisse, découper la prod sans état d’âme, voilà ce que propose aujourd’hui Samat dans son dernier son », décrivait Booska-p. Dans la foulée, il dévoile également en 2017 un feat avec le Sevranais Kaaris, Ghet-Apens.



Mais en septembre de la même année, Samat est rattrapé par la justice. Arrêté pour des infranctions routières, les forces de l’ordre découvrent dans son véhicule un pistolet automatique de 9 mm, 32 cartouches, un peu de résine ainsi que 1.800 euros. Incarcéré à la prison d’Osny, on le soupçonne ensuite de continuer à vendre depuis sa cellule de la drogue et des armes, pour lesquels il est alors mis en examen en 2018.

Samat n’avait pas mis le rap en sourdine pour autant. Quelques semaines avant d’être abattu, il dévoilait donc la sortie prochaine d’un album attendu, ponctué de nombreux feats, dont Kalash Criminel, Bakyl, Sofiane ou encore Kaaris.





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