DISPARITION DE SALA: DE "PROBABLES" DÉBRIS DE L’AVION RETROUVÉS SUR UNE PLAGE FRANÇAISE
Une partie du coussin d’un siège de l’avion transportant Emiliano Sala, disparu le lundi 23 janvier, a été découverte sur une plage du Cotentin. Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyse français a communiqué cette information aux enquêteurs britanniques.
Alors que la famille d’Emiliano Sala a relancé des recherches privées pour retrouver l’avion transportant l’attaquant argentin, disparu depuis lundi dernier, les enquêteurs britanniques ont indiqué ce mercredi avoir retrouvé des débris provenant probablement de l’appareil.
Des coussins retrouvés lundi 28 janvier
"Le lundi 28 janvier au matin, le Bureau d’Enquêtes et Analyses (BEA) nous a informés qu'une partie d'un coussin de siège avait été retrouvée sur une plage de Surtainville (Manche), dans la péninsule du Cotentin, indique un communiqué de l’AAIB, qui a mené les recherches la semaine dernière. Un deuxième coussin a été retrouvé dans la même zone plus tard dans la journée. D'après un examen préliminaire, nous avons conclu qu'il est probable que les coussins proviennent de l'avion manquant."
Des recherches sous-marines lancées ce week-end
Les enquêteurs ont indiqué qu'ils allaient lancer les recherches sous-marines pour retrouver les restes de l'appareil, en collaboration avec celles menées par la famille. "En raison des conditions météorologiques et de la mer, nous prévoyons actuellement que la recherche dans les fonds marins commencera à la fin du week-end et durera jusqu'à trois jours, indique l'AAIB. L'équipement de sonar à balayage latéral sera utilisé pour tenter de localiser l'épave sur le fond marin. Si l'épave est retrouvée, un véhicule télécommandé (ROV) sera utilisé pour examiner visuellement l'épave."
Pas d'enquête française à ce stade
"Nous sommes conscients qu’une recherche privée est également menée dans la région et nous assurons la liaison étroite avec les personnes impliquées pour maximiser les chances de localiser l’épave et assurer la sécurité de la recherche."
"Notre mandat consiste à mener des enquêtes de sécurité pour établir la cause des accidents. Nous n'attribuons pas de faute ou de responsabilité."
"Depuis que nous avons ouvert notre enquête de sécurité le mardi 23 janvier, nous avons rassemblé des preuves, telles que des enregistrements de vol, d'aéronefs et de personnel, et analysé des données radar et des bandes d'enregistrement du trafic aérien, a aussi précisé l'AAIB en préambule de son communiqué. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec d'autres autorités internationales et avons tenu les familles des personnes impliquées informées de nos progrès."
Une enquête sera-t-elle ouverte en France, comme l'a d'abord avancé Le Point? Non, selon nos informations. Le procureur de Cherbourg a formellement démenti auprès du service police-Justice de BFMTV l’existence d’un volet français de l’enquête, puisque rien ne permet pour l'instant d'ouvrir une enquête en France (pas de victimes françaises, le lieu du crash est a priori dans les eaux britanniques, et l’aéronef est américain). Le parquet s'assure surtout que les éléments matériels trouvés en France sont conservés dans de bonnes conditions et transmis aux enquêteurs anglais AAIB.
Nantes va lui rendre hommage ce mercredi
Cette nouvelle tombe le jour où le FC Nantes, l'ancien club de Sala, va disputer son premier match depuis la disparition de l'avion de son ancien attaquant. La réception de Saint-Etienne, ce mercredi à La Beaujoire (21h, 22e journée de Ligue 1), sera évidemment chargée d'émotions. De nombreuses commémorations sont prévues pour cette occasion.
L'avion transportant le joueur et le pilote Dave Ibbotson, un Piper Malibu, s'était envolé de Nantes le lundi 23 janvier en direction de Cardiff, où le joueur venait de s'engager. Il avait disparu des radars au large de l'île anglo-normande de Guernesey vers 21h15.
Après trois jours de recherches intensives, les autorités avaient décidé d'arrêter, provoquant un énorme élan de soutien populaire chez les footballeurs. Une cagnotte a été mise en place afin de permettre de relancer les recherches. Celle-ci avait atteint le seuil des 300.000 euros.