La fille cachée de Claude François sort de l'ombre

Julie a 40 ans, elle vit en Belgique et a décidé de raconter son histoire. Sa mère avait 15 ans quand elle est tombée enceinte du chanteur.




Quarante ans après sa mort, Cloclo réussit encore à défrayer la chronique : sa fille cachée rompt aujourd'hui le silence et tient à raconter son histoire. Elle s'appelle Julie Bocquet, elle a quarante ans, ressemble beaucoup à son père, et a souhaité apparaître en plein jour pour renouer les fils d'un passé tumultueux. Un retour très médiatique puisqu'elle apparaît non seulement dans un documentaire qui sera diffusé début mars sur Paris Première (Claude François, le dernier pharaon), mais également dans une interview accordée au quotidien La Meuse.




 « Je ne voulais plus porter le poids d'un lourd secret de famille », confie-t-elle à nos confrères belges pour justifier sa démarche. L'histoire commence en 1975, quand sa mère Fabienne, jeune adolescente, croise la route de Claude François, 36 ans, lors d'un concert. Elle est venue avec ses parents, le chanteur l'invite à dîner, des liens se nouent. « Ma mère et Claude ont entretenu plus tard un type de relations suivies d'une dizaine de rencontres entre 1976 et 1977, raconte Julie. Elle n'était pas fan comme les filles qui passaient le jour et la nuit à l'attendre, le suivre partout, qui l'aimaient inconditionnellement. Elle était trop jeune et ses parents n'acceptaient qu'elle aille le voir que de temps à autre, sans se douter une seule seconde que leur fille pourrait vivre une relation amoureuse avec une vedette. Lui était intimement convaincu qu'elle avait 18 ans. »

Placée dans une famille d'adoption

La jeune Fabienne tombe enceinte et accouche en Belgique en mai 1977, « à 15 ans », selon le témoignage de Julie. Claude François n'est pas au courant de la grossesse, les parents de Fabienne ont coupé tous les ponts, et le chanteur meurt brusquement en mars 1978 quand le bébé a seulement 9 mois – il rêvait d'avoir justement une fille... Julie est ensuite placée dans une famille d'adoption, elle apprendra la vérité plus tard et souhaitera rencontrer sa mère biologique, avec laquelle elle a noué de nouveaux liens, sans renier pour autant ses parents adoptifs. « Le dernier pas à franchir est de reconnaître mon père biologique en racontant mon histoire, explique-t-elle dans La Meuse. Cela m'a pris 40 ans... »

Ses sentiments vis-à-vis de son père ont évolué au fil des ans. « Au début, je rejetais tout de lui et j'éteignais la télé quand il apparaissait. Avec le temps, j'ai appris à mieux le connaître et à le faire entrer dans mon cœur. » Elle dit se reconnaître dans certains traits de sa personnalité, comme sa sensibilité ou cette sensation « d'être mal aimée ». Sa mère biologique retrouve chez elle « l'impulsivité » et « la versatilité » qu'elle a pu déceler chez le chanteur. Pour Julie, leur histoire a été à la fois « merveilleuse et bouleversante », même si elle a laissé des cicatrices.
Test ADN

La jeune néerlandophone est aujourd'hui mère de deux enfants, elle habite Gand et travaille comme criminologue-psychothérapeute. Elle dit ne pas rechercher le scandale, ni procès, ni héritage, seulement une identité publique, et possède un test ADN pour prouver sa filiation. Elle souhaite se rapprocher des deux garçons du chanteur, Claude junior et Marc, qui connaissent son existence. « Ils sont en contact, confirme au Point leur directeur de la communication Fabien Lecoeuvre, ils se sont même croisés. Ils connaissent son existence depuis longtemps. Fabienne et Julie sont de belles personnes. » Selon lui, elles ne prétendent à rien et n'ont aucune démarche revendicative. « Ils ont probablement souffert autant que moi de l'absence de leur père, confie Julie, en parlant de ses demi-frères. S'ils font un pas vers moi, je ne refuserai pas. »

Les deux fils de Claude François ont publié un communiqué vendredi soir, confirmant leur connaissance de l'existence des deux femmes : « Le récit de Julie est bouleversant, nous comprenons parfaitement sa quête d'identité, mais il s'agit là d'une histoire qui nous dépasse tous un peu. » Julie et sa mère Fabienne « nous ont toujours semblé équilibrées, délicates et courtoises dans leur approche. Nous n'avons jamais ressenti d'intentions déplacées de leur part et comprenons leur souffrance et les respectons. » Les deux hommes appellent néanmoins à « respecter la mémoire » de leur père, « qui n'est plus là pour pouvoir s'exprimer », et à « laisser leurs familles respectives vivre en paix ».


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