Calogero condamné définitivement pour plagiat

La Cour de Cassation a tranché. Le chanteur français a bien plagié Les chansons d'artistes du collectif Les années Boum pour son tube Si seulement je pouvais lui manquer.


Le chanteur de variété française Calogero vient d'être condamné définitivement pour plagiat. L'année dernière, il avait été condamné en appel pour la même affaire. À l'époque, l'artiste français avait alors décidé de porter l'affaire devant la Cour de cassation qui a confirmé la décision de la Cour d'Appel.
Cette bataille judiciaire l'opposait à Laurent Feriol, un ingénieur du son des Landes, ancien membre du groupe Les années Boum. En 2014, le musicien avait attaqué l'interprète de Si seulement je pouvais lui manquer, l'accusant de plagiat.
Ce titre a été déposé à la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) fin 2001. Après avoir fait procéder par un expert à une comparaison des deux titres, Laurent Feriol a saisi la justice, qui lui a donné raison dans un jugement rendu en première instance le 16 mai 2015.
Des similitudes affligeantes

Le tribunal avait alors retenu l'antériorité de la création du plaignant par rapport à celle de Calogero, considérant que «les refrains des deux œuvres présentent d'importantes similitudes, de l'ordre de 63% de notes communes». Les couplets étant toutefois différents, le tribunal avait considéré que Si seulement je pouvais lui manquer «ne reprenait que 15% de la composition totale des Chansons d'artistes».

Condamné en première instance, le chanteur avait fait appel de la décision, son avocat Me Simon Taharn évoquant «un combat pour l'honneur», assurant qu'il n'y avait aucune possibilité que Calogero ait pu connaître cette chanson avant de composer la sienne.
La cour d'appel a malgré tout intégralement confirmé le 26 juin le premier jugement, estimant que sa chanson présente de fortes similitudes avec l'œuvre d'un autre compositeur. La décision définitive de la Cour suprême qui n'a pas voulu casser l'arrêt des juges du fonds est évidemment une grande victoire pour Laurent Fériol: «Pour moi, c'est évidemment une très grande satisfaction. En face de nous, on avait une forte partie. Je pense qu'ils croyaient qu'on allait lâcher prise, parce que, pour eux, l'argent n'est pas un problème.»
Ce n'est pas la première fois qu'une telle déconvenue arrive au chanteur. En mars 2010, il avait déjà été condamné pour contrefaçon pour sa chanson Un jour parfait, avant d'être blanchi un an plus tard.


Posts les plus consultés de ce blog