Une photo d'Emmanuel Macron à Saint-Martin fait polémique
Lors de son passage sur l'île de Saint-Martin, dimanche, le chef de l'État a posé pour une photo, entouré de deux jeunes, dont l'un en train de faire un doigt d'honneur.
Le cliché est des plus surprenants. En déplacement sur l'île de Saint-Martin, Emmanuel Macron pose, tout sourire, aux côtés de deux jeunes hommes. Celui à sa gauche est un ancien braqueur, à qui le président de la République a fait la morale, en lui demandant "d'arrêter les bêtises". L'autre, à sa droite, apparaît torse nu, pantalon baissé, en train de faire… un doigt d'honneur.
La photo a été prise samedi, lors d'une déambulation d'Emmanuel Macron sur l'île, un an après Saint-Martin. Le premier jeune, chez qui il s'était invité, est récemment sorti de prison pour braquage et il l'avait enjoint samedi à trouver du travail. Le second, qui fait le geste déplacé, "est en CAP, il fait des études", a précisé Emmanuel Macron dimanche.
Macron tente de dédramatiser. Dans la foulée, Emmanuel Macron a tenté de dédramatiser cette photo lors d'un point presse à Baie Orientale. "Ce qui fait que je me suis battu pour être élu face à Marine Le Pen et que je suis là aujourd'hui, c'est parce que j'aime chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises, parce que bien souvent, parce que c'est un enfant de la République, il n'a pas choisi l'endroit où il est né, et il n'a pas eu la chance de ne pas en faire", a réagi Emmanuel Macron, applaudi.
Il a raconté qu'après cette photo, les deux jeunes qui y figurent avaient porté une jeune fille handicapée qui souhaitait l'embrasser. Ils ont "été capables de faire ça car je les ai regardés avec confiance, parce que je les ai respectés. C'est ça la République", a-t-il ajouté.
Une deuxième affaire de doigt d'honneur pour Macron. En avril dernier, un homme de 61 ans avait été interpellé pour avoir fait un doigt d’honneur au président de la République, lors de son passage dans les Vosges. Alors qu'il risquait au maximum six mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique, le retraité avait finalement écopé d'un simple rappel à la loi.